12/11/18 - "On est lucide, ça sent la fin" : l'inquiétude du fils de Sophie Pétronin, otage au Mali"
Dernière mise à jour : 25 févr.
Source : site LCI - 12 novembre

PRÉOCCUPANT - Un nouveau message des ravisseurs de Sophie Pétronin a été diffusé ce dimanche. Il décrit une détérioration rapide de l'état de santé de l'otage français, une humanitaire de 73 ans. Son fils, Sébastien, confie craindre pour la vie de sa mère.
"Ce qui est dit est extrêmement préoccupant", avoue Sébastien Chadaud-Pétronin. "Ça sent la fin, ça sent le sapin. On est lucide", a ajouté le fils de l'otage français, captive depuis maintenant deux ans. "Ça va mal, ça va de plus en plus mal, et on ne sait même pas si dans l'urgence on va pouvoir la sauver".
Interrogé par nos confrères de l'AFP, le fils de Sophie Pétronin n'a pas caché son désespoir après avoir visionné une nouvelle vidéo des ravisseurs de sa mère. Diffusée ce dimanche soir par JNIM, un groupe djihadiste affilié à Al-Qaïda, elle ne délivre aucune preuve de vie de l'otage et ne montre aucune image d'elle, si ce n'est une photo. "C'est uniquement un message des gens qui la détiennent, on la voit en photo, elle est sur fond d'écran, et elle est alitée", a ainsi précisé le fils qui dit être en relation avec le quai d'Orsay.
Sébastien Chadaud-Pétronin explique qu'il a regardé cette vidéo en compagnie de son père Jean-Pierre Pétronin et que "diverses personnes spécialistes" qui l'ont analysée leur demandent de s'"armer de courage".
Les déclarations des ravisseurs ont été retranscrites dans différentes langues et diffusées par le JNIM. Les djihadistes y informent de "la détérioration rapide de la santé de l'otage française". "Nous nous excusons (…) auprès de 'Sébastien Pétronin' de ne pas lui avoir permis de rendre visite à sa mère, et ce pour des raisons de sécurité et pour sauver sa vie et celle de sa mère de la traîtrise de l'armée française", indiquent-ils.
Dans ce communiqué, ils tentent de se dédouaner l'état préoccupant de leur otage et pointent du doigt "l'obstination du gouvernement français" dans cette affaire.