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17/10/18 La branche de Daech au Nigeria exécute une otage de la Croix-Rouge

Dernière mise à jour : 25 févr.




Article du Journal LA CROIX

par Laurent Larcher




Hauwa Mohammed Liman avait un doux visage adolescent. Son air enfantin ne l’a pas protégée de la détermination cruelle de l’Iswap (État islamique en Afrique de l’Ouest), une faction de Boko ­Haram ayant fait allégeance à Daech. Le groupe armé avait menacé de la tuer si ses revendications n’étaient pas prises en compte.

Enlevée le 1er mars avec deux de ses camarades du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), cette sage-femme a été exécutée à la fin de l’ultimatum, lundi 15 octobre. La veille, le CICR avait appelé l’Iswap à la clémence : « Nous vous implorons de ne pas tuer une autre innocente, une professionnelle de la santé dévouée qui apportait une aide cruellement nécessaire aux populations du nord-est du Nigeria. »


Des trois jeunes femmes du CICR enlevées le 1er mars, Hauwa ­Mohammed Liman est la deuxième à avoir été tuée par les islamistes. En septembre, la Croix-Rouge internationale avait reçu la vidéo de l’exécution de la première d’entre elles, Saifura Hussaini Ahmed Khorsa.

Dans cette vidéo, l’Iswap menaçait de tuer les deux autres jeunes femmes si ses revendications n’étaient pas satisfaites, de même que Leah Sharibu, cette collégienne de 15 ans enlevée avec plus de cent de ses camarades, dans une école à Dapchi (nord-est), en février, qui aurait refusé de renier sa foi chrétienne pour être libérée en mars. Pour cette dernière, l’ultimatum arriverait aussi à échéance dans les prochaines heures.

La dernière survivante entre les mains de l’Iswap est Alice Loksha, une infirmière. « Hauwa et Alice ont fait le choix de venir travailler à Rann, dans une région gravement touchée par les violences, pour dispenser des soins aux communautés vulnérables », rappelait Mamadou Sow, responsable des opérations du CICR dans le bassin du lac Tchad, dimanche 14 octobre. « La population de la ville a plus que doublé à cause du conflit, tandis que la plupart des agents de santé locaux ont fui. Ces femmes fournissaient des services vitaux à des milliers de personnes, résidentes comme déplacées. Elles étaient là seulement pour les aider. »


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