16 mai 2018 - 507e jour de captivité pour Sophie Pétronin : RMC. Son fils réclame une clarification
Dernière mise à jour : 25 févr.
(Interview datant du 16 mai 2018 - Archives)
Sophie Pétronin est la dernière française retenue en otage dans le monde. Apparue affaiblie dans une vidéo diffusée par les ravisseurs, ce la fait 507 jours qu'elle retenue en captivité. Son fils se montre très dur avec le gouvernement et l'état français.
"Un an de gouvernement Macron ne vaut pas plus que quatre mois de gouvernement Hollande (sic). Zéro égal zéro. C’est un triste constat." Sébastien Pétronin semblait fataliste en évoquant le sort de sa mère ce mercredi matin sur RMC. Sophie Pétronin, qui travaillait dans l'humanitaire, a été enlevée en décembre 2016 par des groupes jihadistes de la région du Nord-Mali.
"Elle s’occupait des enfants de la ville de Gao, particulièrement des orphelins. On sait qui sont les ravisseurs. Il y a une demande de négociation de la part des ravisseurs. Si demain il y a une tentative de discussion qui se met en place on les connaît."
"On a l’impression qu’elle est dans le couloir dans le mort"
Une vidéo a été diffusée récemment montrant sa mère alitée et en pleurs. Les nouvelles de la santé de Sophie Pétronin ne sont pas bonnes.
"Les derniers déplacements que l’on a fait sur la zone nous permettent de penser qu’elle va de plus en plus mal. Les nouvelles ne sont pas vraiment réjouissantes. (...) La vidéo est accablante. On a l’impression qu’elle est dans le couloir dans le mort. Ce qui fait le plus mal c’est le silence."
"On ne sait pas vraiment à quel jeu joue l’Etat français"
Il espère que sa mère puisse être libérée au plus vite mais il ne pense pas que le gouvernement met tout en oeuvre pour cela.
"Nous la famille on n’a pas vraiment confiance, on ne sait pas vraiment à quel jeu joue l’Etat français. On voudrait que notre gouvernement, et que M. Macron clarifie en personne la situation. Est-ce qu’on est passé d’une otage oubliée à une otage sacrifiée? Est-ce qu’on peut laisser quelqu’un dans un couloir de la mort et rester dans le silence, ne pas lui dire ce que va être la suite. Est-ce que ça c’est décent?"
"J’ai peur, mais je sais ce que je fait et je n’abandonnerai pas ma mère"
Une solution s'offre à lui, y aller lui-même malgré les risques que cela encourt et sa "peur".
"J’ai reçu une réponse favorable à ce qu’on puisse discuter ensemble. Décision lourde de conséquences, ça compense des risques, c’est des cauchemars, c’est beaucoup de tensions. Mais c’est ma mère, n’importe quel fils ferait ça pour sa mère. J’ai peur, mais je sais ce que je fait et je n’abandonnerai pas ma mère."
J.A. avec Bourdin direct - le 16 mai 2018