Après 500 jours de captivité d’Olivier Dubois, l'ex-otage Pierre Legrand explique comment tenir
Dernière mise à jour : 25 févr.

Enlevé le 8 avril 2021 à Gao, dans le nord du Mali, le journaliste français Olivier Dubois est, depuis, détenu par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans.
Pierre Legrand, l’un des ex-otages d’Arlit, enlevé au Niger en 2010 par Aqmi et finalement libéré en 2013, revient sur son expérience.
Pour tenir la journée, j’étais plutôt focalisé sur tout ce qui m’entourait, les lieux, les personnes, l’environnement aussi, et comprendre ce qui se passait autour de moi, ce qui n’était pas toujours facile. Ensuite, au moment où je m’endormais, je m’autorisais à penser à ma famille et mes amis surtout, penser à la famille (...), au bout de plusieurs mois, voire années, quand j’ai enfin eu des informations et accès aussi un petit peu à la radio, j’ai pu entendre mes amis qui se mobilisaient, via RFI d’ailleurs, qui est la seule radio à laquelle j’ai pu avoir un peu accès. C’est quelque chose qui me faisait dire : « Voilà, mes amis font des choses pour moi, eh bien moi il faut que je tienne de mon côté pour me maintenir et rentrer. En plus de la force, ça me donnait le sourire, et c’était agréable pour moi.
L'ex-otage Pierre Legrand regrette le manque de visibilité d'Olivier Dubois
Je ne connais pas Olivier Dubois, mais j’ai eu l’occasion de rencontrer un de ses amis ce week-end au festival des Vieux Gréements de Paimpol [le festival s’est tenu du 12 au 14 août, NDLR] où nous étions à un stand de SOS Otages, et tout le week-end on a fait signer des cartes postales à envoyer au président de la République pour demander sa libération, on a fait signer une pétition et on a pu aussi parler de sa captivité, expliquer son travail, pourquoi il était là-bas, pour informer les gens parce que peu de gens savaient, ils étaient très curieux, pour certains ils n’avaient jamais entendu parler de ce qui lui était arrivé, d’autres en avaient entendu parler mais ils étaient étonnés qu’on n’en parle pas plus, contrairement à moi, par exemple, pendant ma captivité où les gens me disaient : « Mais régulièrement, au moins une fois par semaine, on parlait de vous » et là ils étaient surpris justement qu’il n’y ait pas les mêmes choses pour Olivier.
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